Martin Rochon

Martin RochonMartin Rochon

Depuis quand cours-tu ?

J’ai un long parcours en course à pied.  À l’âge de onze ans, environ, mon professeur d’éducation physique au primaire, un passionné d’activité physique, une journée par semaine, donnait des cours à un groupe dont je faisais partie. Nous demeurions à l’école après les heures de classe et il nous initiait à toutes sortes de sports possibles, dont la course à pied.  Je suis originaire de la région de Lanaudière et, au début juin, il y avait le Maski-Courons, l’événement de course à pied dans notre région à la fin des années 70 et dans les années 80. Mon professeur a été l’organisateur du voyage pour les élèves qui étaient intéressés à participer à cette course. Ensuite, au secondaire, j’ai participé, durant les automnes,  aux épreuves de cross-country.  Aux printemps de ces mêmes années, j’ai fait partie de l’équipe d’athlétisme. Mes disciplines étaient les courses de demi-fond de 1500 mètres et 3000 mètres. Je n’ai jamais rien gagné. Certaines années, j’ai réussi les standards pour me qualifier aux finales régionales, mais sans plus. Le Maski-Courons est devenu, pour moi, l’événement annuel familial de mon enfance et de mon adolescence. Mes sœurs y participaient et même ma mère, qui faisait le 5 kilomètres marche.   Mes modèles étaient Jo Malléjac, Richard Garneau, Serge Arsenault, Jocelyne Gareau et Claude Quenneville qui participaient à l’événement.  Au fil des années, j’ai pris part à diverses courses dans plusieurs catégories de distances sans toutefois dépasser celle de vingt kilomètres.  Arrivé à la mi-vingtaine, j’ai eu un problème aux deux genoux.  Un médecin m’a alors recommandé d’arrêter la course à pied.   Une fois rétabli, j’ai couru de façon sporadique pendant plusieurs années.  Depuis 2007, je cours régulièrement et tout au long de l’année.  C’est  depuis 2012 que j’ai repris part à quelques compétitions.  Maintenant, ma conjointe m’accompagne dans quelques-unes de mes participations à des événements de course en prenant part aux épreuves du 5 kilomètres marche.

 

Que représente la course pour toi ?

La course à pied est devenue pour moi une véritable thérapie.  J’ai toujours été sportif.  Je joue au hockey et, à chaque année, comme préparation avant le début de mes saisons, mon programme de remise en forme passait par 3 ou 4 semaines de course à pied.  Vers les années 2007-2008,  je vivais vraiment beaucoup de stress au travail, ce qui m’occasionnait beaucoup de problèmes de sommeil.  Alors, j’étais moins en forme, toujours fatigué et je ne me reconnaissais plus.  J’avais remarqué que lorsque je jouais au hockey, c’était là que je dormais le mieux. Je ne pouvais tout de même pas jouer au hockey sept jours par semaine. Alors c’est là que je me suis remis à la course à pied; une activité pour laquelle je n’avais pas à investir une fortune en temps, en argent et qui est très rentable au niveau des résultats.  Maintenant peu importe où je vais, j’apporte mes espadrilles.  Pour moi la course à pied c’est la santé, autant au niveau physique qu’au niveau mental.  En 2013, j’ai fait près de 1900 kilomètres de distance au total.

 

Quel est ton meilleur souvenir de course à pied ?

Jusqu’en 2012, je courais sans programme. J’improvisais mes entrainements sans avoir vraiment d’objectif à part celui de demeurer en forme.  Je ne participais à aucun événement de course comme tel.  C’est alors qu’à l’été 2012, une collègue au travail, coureuse également qui me voyait courir dans le quartier, m’a parlé en bien du livre Courir au bon rythme écrit par Jean-Yves Cloutier et Michel Gauthier.   Elle qui avait commencé la course depuis peu, m’a dit qu’elle s’était inscrite au demi-marathon de Montréal.  Je la trouvais très ambitieuse. À ce moment-là,  elle est venue réveiller en moi un rêve que j’avais depuis ma jeunesse, soit celui de prendre part à un marathon au moins une fois dans ma vie.  Je me suis dit que, si elle était en mesure de faire un demi-marathon, j’étais bien capable de faire le marathon.  J’étais une personne en bonne forme physique. Je n’éprouvais plus de douleurs aux genoux comme dans ma jeunesse.  Suite à la lecture du livre,  j’ai eu la motivation que je recherchais. Je voyais que les astres étaient alignés pour que j’atteigne mon objectif et réalise mon rêve.  C’est le 22 septembre dernier que tout cela s’est concrétisé. J’ai fait la compétition du marathon de Montréal. Quand j’ai franchi le fil d’arrivée, j’ai vu défiler tous les efforts, les découragements, les blessures et les sacrifices, etc. Cependant, quelle joie, quelle satisfaction! Il n’y a pas de mot pour décrire l’émotion de ce moment.  J’étais très ému. J’ai même versé quelques larmes de joie.

 

Quel est ton prochain objectif ?

Tant que la santé me le permettra, j’aimerais faire un marathon par année.  Pour cette année 2014, je vais faire le marathon des Deux rives qui se tiendra à Québec.  Éventuellement, peut-être que j’en ferai quelques-uns un peu partout à travers le monde, Londres, New-York, Sydney, Athènes…
Dans quel but t’es-tu joint aux Guépards ?

Je me suis joint à la meute officiellement en février ou mars 2013 parce que j’étais convaincu que le fait de courir en groupe me permettrait d’atteindre mon objectif, celui de participer au marathon de Montréal.  J’ai appris beaucoup en partageant avec les autres coureurs et ça m’a permis de garder la motivation.  Les entraineurs ont fait la différence dans ma préparation au marathon et je leur en suis très reconnaissant.  Dans les moments difficiles, ils ont su me donner confiance, m’épauler et m’encourager.  De plus, j’ai fait la rencontre de gens extraordinaires, qui sont  des passionnés de course à pied avec qui je tisse des liens d’amitié et de camaraderie qui ne cessent de grandir.  C’est un plaisir de se retrouver lors de nos rencontres dominicales ou, encore, dans le cadre d’activités sociales.  Je n’ai pas été déçu. Finalement, je souhaite longue vie aux Guépards!

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